10 JWEN, a DiVÈTSONJÉ 2zyenm LABOLiSYON LÈSTRAVAY POU TOUT GWiYANNEN.
Ki BLANNG, ki CHiNWA, ki ENDJEN, ki KOULi, ki NÈG... kéròtankò,
ki nou lé ki nou pa lé a roun bi listwar pou tout gwiyannen
Dans le cadre du 154ème anniversaire de la deuxième Abolition de l'Esclavage en Guyane
Krakémantò, avec l'aide du C.C.L. de Kamalakuli, propose :

"PALÒ FREEDOM"

SCÈNE OUVERTE lendi 10 jwen 2002 anba marché-a atè Kamalakuli pabò 5èr aswè
à TOUS les conteurs, rapeurs, slameurs, paroleurs, bonimenteurs, orateurs, milanneurs, kankanneurs, badjoleurs, gloseurs, blagueurs, beau-parleurs, docteurs, déparleurs...et.... autres lanngueurs......
ti lafich10 jwen

Gwadloup : 27 mé
Larényon : 20 désanm
Martinik : 22 mé
Sirinanm : 1yé jwiyé
 

Men déztrwa lyannaj asou lèstravay :

-Asou pagra-twélkawol :
L'intensification du grand marronnage comme réponse au rétablissement de l'esclavage en Guyane française de 1802 à 1824 par Serge Mam Lam Fouck
-YÉKRIK YÉKRAK : listwar lèstravay, labolisyon-yan...kéròtankò...
-Association pour la Connaissance l'Etude et la Mémoire de l'Esclavage
-http://www.arfe-cursus.com/afric-histoire.htm
-http://www.france.diplomatie.fr/culture/france/biblio/folio/esclavage/
-http://www.lesklavaj.gp/
 

Men déztrwa liv asou lèstravay :

Christiane TAUBiRA-DELANNON : "L'esclavage raconté à ma fille" ; éditions Bibliophane-Daniel Radford ; 2002
Il paraît que l'esclavage a toujours existé ? Parle-moi de ces nègres marrons que tu aimes tant... La France devrait donc regretter toute l'aventure coloniale ? Quelle est la différence entre l'esclavage contemporain et l'esclavage dit "moderne" ? Une mère militante et passionnée raconte à sa fille l'histoire des souffrances et des révoltes des peuples victimes de l'esclavage. 

lapo liv taubira
Avec une remarquable force de conviction, elle rappelle que, si cette pratique est abolie en France depuis cent cinquante ans, ses conséquences morales, politiques et économiques affectent aujourd'hui encore des millions d'individus. Le style incisif et flamboyant de Christiane Taubira-Delannon fait d'abord de son livre une oeuvre d'écrivain.
Oruno D, LARA : "De l'oubli à l'histoire Espace et identité caraïbes. Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique" ; éditions MaisonNeuve et Larose 
Le problème fondamental qui se pose est celui-ci : peut-on vivre libre, heureux, construire une société démocratique aux Caraïbes, sans connaître I'histoire ? Ceux qui ignorent l'histoire ceux qui ne veulent pas chercher à la comprendre sont toujours plus ou moins des complices de leurs oppresseurs. De I'oubli à l'histoire, ce passage semble obligatoire pour ceux qui ne veulent pas mourir dans la servitude, lecollier du maître au cou. 

lapo liv lara
Comment ne pas saisir l'importance de se réapproprier l'histoire, un héritage si précieux, et de combattre les pertes de mémoire, Briser les chaînes de la dépendance implique une connaissance précise, lucide des grandes périodes de l'histoire : Traite négrière, Conquêtes, Système esclavagiste, Résistance, Système colonial et Assimilation. 
Serge MAM LAM FOUCK : "L'esclavage en Guyane" ; ibis rouge éditions ; 1998
Les pays qui ont vécu le système esclavagiste l'ont diversement traité dans leur  mémoire collective en fonction de la conjoncture politique et sociale postesclavagiste. Celle-ci a conduit les esclaves libérés de Guyane, devenus citoyens de la République française, à chercher dans l'oubli et dans la manipulation du passé esclavagiste une certaine assurance identitaire. On parlait peu de l'esclavage jusqu'aux années 1950 et lorsqu'on le faisait c'était pour en donner une image bien éloignée de la réalité historique. Aujourd'hui on fait parfois du passé esclavagiste un instrument de la lutte anticolonialiste. La puissance de la symbolique esclavagiste est telle que la société guyanaise a navigué de l'occultation à la revendication, sans vraiment assumer ce legs essentiel de son passé. 
Ce petit ouvrage, que tous les habitants de la Guyane devraient consulter, contient quelques-unes des clés de comportements politiques et sociaux que les Guyanais eux-mêmes, faute de moyens de pratiquer leur propre histoire, ne peuvent toujours expliquer. 

lapo liv mamlam

Table des matières 

 Introduction 

 La représentation du nègre sous le régime esclavagiste et le projet de société postesclavagiste 

 La représentation de l'esclavage dans la société guyanaise de l'abolition de 1848 au lendemain de la départementalisation 
-Pour l'occultation de la pratique de l'esclavage dans la société guyanaise : l'idéologie de la réparation 
-L'esclavage comme instrument d'éviction de la classe blanche de la scène politique 
-L'occultation de l'esclavage au temps de l'assimilation triomphante 

 La reconnaissance de l'esclavage comme lieu de formation de la société créole à partir des années 1950 
-Les facteurs du changement de la représentation de l'esclavage dans la société guyanaise 
-Les nourritures de la nouvelle mémoire collective 
-Les résistances au nouvel ordre culturel 

 Conclusion 

 Bibliographie 

 Annexes 
 

Yves BÉNOT : "La Guyane sous la révolution" ; ibis rouge éditions ; 1997
L'abolition de l'esclavage, faut-il encore en parler ? Si, comme on ne cesse de la répéter sur tous les tons, un peuple qui n'aurait pas d'histoire serait aussi un peuple sans avenir, la question parait saugrenue. Oui, mais, s'il s'agit de la Guyane, comme d'ailleurs de la Guadeloupe, de quelle abolition parle-t-on, puisque la France y a procédé deux fois, et que tout de même l'abolition définitive de 1848, celle que les officiels préfèrent à l'autre, a été rendue nécessaire seulement parce que Bonaparte avait annulé l'abolition de 1794. La seule qui ait exclu toute indemnisation des propriétaires et des trafiquants d'esclaves. Mais s'il n'est pas superflu de s'intéresser à cette première abolition, du 4 février 1794, telle qu'elle a été opérée en Guyane jusqu'en janvier 1800, c'est d'abord pour remettre en lumière la part qu'y ont prise les esclaves ou ex-esclaves eux-mêmes, du coup de leur rendre justice. Bien sûr, il est quelques noms de marrons ou, comme j'aime les appeler, de maquisards, tels qu'Adomés, Cupidon, Ö qui sont encore connus ; cette résistance se place après le rétablissement de l'esclavage en 1802 par Victor Hugues, une résistance qui semble avoir concerné jusqu'au tiers des esclaves vivant en Guyane. Mais il serait faux d'imaginer, comme toute une tradition historiographique l'a laissé croire, que les esclaves aient reçu l'abolition comme un don venu d'ailleurs. 

lapo liv benot

   En 1790 déjà, ils s'étaient insurgés dans l'Approuague, et la répressionavait été dure. A défaut dans cette région où les plantations étaient dispersées sauf dans l'Approuague justement et l'île de Cayenne, de pouvoir organiser une insurrection  de grande envergure, les esclaves répondaient à la dureté du régime par un marronnage accru. Mais surtout, à partir de la proclamation de l'abolition, le 14 juin 1794, ils ont pris une part active aux évènements, ils ont affirmé leur volonté d'avoir leur propre terre, sous forme d'exploitations familiales, même interdites. Ils manifestent fréquemment qu'ils sont prêts à prendre les armes contre toute tentative de retour en arrière. D'ailleurs ils manifestent en effet au sens courant d'aujourd'hui. 
  Ils formeront aussi un bataillon noir, qui assure la défense de la colonie, que les Anglais hésiteront à attaquer directement. D'un autre côté, la situation particulière de la Guyane oblige les représentants de la Métropole à pousser plus loin la réflexion sur la tache qui leur est assignée, de maintenir la production de denrées coloniales avec une main-d'úuvre libre, mais dont on voudrait qu'elle travaille autant qu'avant. A quoi les nouveaux libres ont beaucoup à objecter. Et même si les exploitations familiales ne rentrent pas dans le cadre des nouvelles lois, force est de les tolérer. D'autant plus que les quelques centaines de blancs présents, eux, ne désarment pas, et s'insurgent en particulier contre l'existence de tout un secteur de production nationalisé - qui, contrairement à ce que l'on prétend souvent, est rentable. Beaucoup de problèmes et de questions dont l'intérêts est encore très actuels, et sur lesquels d'ailleurs tout n'a pas encore été dit ? Du moins fallait-il commencer à lire l'histoire sous un autre angle.





 

larËl blÈ

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