lafich palo kaz

- kamalakuli - saint-laurent du maroni - senloran - soolang -
"KAZ KAMALAKULi"
Pou "Les Journées du Patrimoine" 24yenm bi,  sanmdi 15 sèktanm 2007,
KRAKÉMANTÒ ké l'A.T.A.M.
ka mété divan, NOU lavil Senloran  kilédi kartyé dépi lari Légliz jouk lari Tyèr.

             La Ville Coloniale, Paroles de Kaz, Palò Gangan

le samedi 15 septembre 2007, 18h00 au local de l'A.T.A.M. , rue Auguste Boudinot
nous nous proposons de faire une visite virtuelle de notre ville.
Des photos seront projetées sur écran.
Nos gangans de l'ATAM, et d'ailleurs, sont invités à témoigner sur les maisons visitées,
sous forme de récits de vie, témoignages, anecdotes....etc....

Zòt pouvé jwenn déztrwa palò gangan, 97320.com té fè kaba.
Palò défen Madanm Flore

Palò Mouché Royer (1)

Palò Mouché Royer (2)

larel vyolet


©textes-photos2,3-Gustave Ho-Fong-Choy
AYÈ
saramaka aye
La maison de commerce Pérez et Lévy, à l'angle des rues Montravel et Mélinon (qui porte aujoud'hui le nom de Félix Eboué). Cette maison a édité une série de cartes postales sur la ville de Saint-Laurent du Maroni dont celle-ci. La photo fut prise aux environs des années 1915.
JODLA


saramaka jodla
Le "Relais Barcarel" qui était un hôtel. Au rez de chaussée, se trouvait un bar-restaurant, qui fut très fréquenté, dont le nom était "Le Saramaka". Cette maison fut achetée par les époux Barcarel, en 1953, à Roland Gougis.
Située au numéro 10 de la rue Marceau, cette maison fut le siège du temple de la loge "L'UNiON GUYANAiSE" de l'obédience du Grand Orient de France. Néanmoins, un doute existe dans la mesure où dans certains documents, le siège de cette loge était situé au Village Chinois. Cette maison fut acquise suite à une vente judiciaire : cette loge était semble-t-il propriétaire de l'immeuble ? A-t-elle connut des difficultés ? Signalons tout de même, que la maison en question  n'occupe pas l'intégralité de la parcelle, telle qu'elle a existé lors de la mise en place des concessions pour les bagnards. marso

 
 
TiMOSO LiSTWÈ
(un peu d'histoire)
La ville de Saint-Laurent du Maroni est souvent présentée comme étant la capitale du bagne, de l'Administration Pénitentiaire. Or il faut savoir qu'elle ne fut pas que cela.

Très certainement, bien avant que ne s'installe cette Administration pénitentiaire, il devait y avoir des habitants et par conséquent un ou plusieurs villages amérindiens. L'idée portée par Franck Compper (responsable d'une association pour la promotion des traditions orales : KRAKÉMANTÒ) pour que le nom de Kamalakuli lui soit à nouveau donné, va bien dans ce sens. Plusieurs hypothèses peuvent être formulées  dont celles-ci :

     -La première, serait qu'il s'agirait d'un village ;
     -La seconde, Kamalakuli serait le nom d'un chef amérindien Kali'na ;
     -La troisième est  qu'il s'agirait d'un village situé, quelque part, dans la zone du Bas-Maroni.

Par contre nous savons que lorsque l'Abbé Jacquemin, curé de Sinnamary, va sur le Maroni en 1782, il demande à rencontrer les Boni alors qu'il est à Mayakaré, qui est le deuxième village indien dans l'embouchure du Maroni. Cela se fait semble-t-il très rapidement [1]. Ce dernier a pour interprète "...le fils de Migara (grand capitaine indien) et d'une négresse libre de Surinam..." [2].

Autant d'indices qui nous montrent que l'espace était occupé par des hommes Amérindien et Boni, bien avant l'implantation du bagne. 

Pour revenir à la ville elle-même, elle fut créée effectivement par les services pénitenciers et tout particulièrement une partie dont on parle moins et qui fut appelée : Village ou Ville coloniale ou Ville indigène :
          cette partie de la ville occupait l'espace compris entre l'actuelle rue du Lieutenant Colonel Chandon, les rues Montravel, Victor Hugo, Schoelcher, Jean-Jacques Rousseau et s'arrêtait, en un premier temps, à la rue Thiers. Dès 1889, quatre îlots de vie, donc des parcelles supplémentaires pour les concessionnaires, furent mis à leur disposition. Cela fut nécessaire  parce que très rapidement, les concessions attribuées aux bagnards furent acquises par toute une population venue s'établir suite à la découverte de l'or. Les chiffres sont révélateurs :

     - en 1878, se dressait une dizaine de cases sur un espace, une dizaine d'îlots divisés en 12 parcelles mesurant 16 x 25 mètres : ce qui représente 120 parcelles dont 109 furent délimitées et occupées [3],

     - en 1889, quatre îlots supplémentaires furent rajoutés soit 48 parcelles. Ce qui revient à dire que cette partie de Saint-Laurent du Maroni devait accueillir de nombreux transportés et relégués qui devaient s'insérer par le biais d'activités diverses afin de faire de ce lieu un vrai centre de vie [4].

     - en 1896, seules 99 concessions étaient occupées mais 38 seulement abritaient une population issue du bagne. Les autres parcelles avaient été acquises par la population libre, comme nous l'avons dit plus haut, attirée par l'or [5].

     - en 1914, 78 concessions furent rachetées définitivement par des particuliers et, détail important, 59 étaient détenues par seulement 14 négociants [6].

 C'est par ailleurs dans une rue, Mélinon tout d'abord, puis Félix Eboué [date] par la suite que se concentrait toute l'activité économique de la ville mais aussi par extension du fleuve Maroni où se bousculaient de nombreux ouvriers des mines d'or venus de toute la Caraïbe, du Surinam, du Guyana (les "Démérariens" de Démerrara) mais aussi de Chine et peut-être d'ailleurs. 

Ce qu'il faut savoir c'est que cette partie de la colonie pénitentiaire ne fut pas créée pour des personnes libres mais au contraire pour des bagnards afin qu'ils puissent s'implanter durablement et ainsi développer cette partie de la Guyane. Mais très rapidement, attirées par la découverte de l'or, de nombreuses personnes vinrent s'établir et donner par conséquent une allure créole à cette ville. La réalité fut que les concessions qui étaient allouées aux bagnards furent achetées et occupées par des négociants antillo-guyanais et autres industriels. Cela a du perturber les plans des responsables de l'A.P. puisqu'ici et là des plaintes s'élevaient contre ces installations.

La ruée vers l'or fut une réalité ; tous les fleuves furent écumés dont le Maroni. Dès 1873, des prospecteurs s'établirent sur ses rives. 
Serge Mam-Lam-Fouck n'hésite pas à écrire que :
     "...En 1885 et 1901, la région du Maroni fut envahie par une nuée de chercheurs d'or qui s'établirent  d'abord sur le Lawa, puis sur l'Inini..." [7].

Ce qui revient à dire que la Ville de Saint-Laurent du Maroni fut construite (pratiquement) en même temps que se mettait en place l'orpaillage sur le fleuve. Le bagne ne s'est installé que durant les années 1857 dans la même région.

     NOTES
 [1] HURAULT Jean, Histoire des Noirs Réfugiés de la Guyane française, in Revue d'Histoire d'Outre-mer, p. 93
 [2] Ibid., p. 96
 [3] MALLE Marie-Pascale, Saint-Laurent du Maroni : commune pénitentiaire, AIMARA, Cayenne, 2003, p. 85.
 [4] Ibid.
 [5] Ibid. p. 86.
 [6] Ibid. 
 [7] MAM-LAM-FOUCK Serge, La Guyane française au temps de l'esclavage, de l'or et de la francisation (1802-1946), Ibis rouge éditions, 1999

©textes-Gustave Ho-Fong-Choy

---> BAYDiVAN (SUiTE DE LA ViSiTE DE LA ViLLE "iNDiGÈNE" ;=)
 
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