foto damas
Sonjé Damas
vandrédi 28 mars 2008
Lonnò-Rèspé pou Léon Gontran Damas
foto-ya©éric léon



- hoquet



JR SHOW Blanchi






" (...) que la parole de Damas continue à être déclamée, chantée, portée, toastée… sur la Terre des Parias et ailleurs !"



larèl

KrakéDamas fut sans conteste la manifestation du "Temps des Poètes" 2002. Que dis-je ! l’événement culturel de cette année ! Il s’agissait, et pas moins que cela, pour des jeunes de 16-25 ans de s’approprier les textes de Léon Gontran Damas. Ces textes écrits dans la première moitié du vingtième siècle ont montré leur éternelle jeunesse. Après avoir traduit la colère, la révolte mais aussi les amours de Damas lui même, les jeunes devaient les travailler, les lire, les comprendre surtout les adapter sur le tempo des musique actuelles, jeunes et urbaines. Ce fut un pari fou que de mettre en adéquation ces jeunes aux itinéraires difficiles qui évoluent entre le « faya » et le « fight » sur des « booster fou » et qui tout comme Damas sont nés
    tout au bout du Monde

 LÀ-BAS et sont pétri d’une enfance afro-amérindienne. Ils sont, eux aussi, en rupture avec le système, l’école et depuis longtemps pour certains. Des jeunes pas toujours jeunes, bien vus et bien perçus ! Et pourtant, ils ont accepté, adopté, compris le message de Damas, de ces textes de Damas qui ont surmonté l’épreuve du temps, de la pluie, du soleil, du « senkantsenk », du « tiraj », du « kali », du « black label » et que sais-je encore ? Le plus surprenant est que ces textes ont épousé leurs colères, leur malaise, leur mal être mais aussi leur volonté de vivre.  De cette jeunesse qui ignorait jusqu’à hier cet Homme, ce Guyanais,  Notre Compatriote !

Lakaz maître d’œuvre de cette opération en partenariat avec Krakémantò a su donner une dynamique à ce pari fou. Les voilà parti sur le boto Damas du dégrad de  Kamalakuli en passant par le porche de la Bibliothèque Franconie pour arriver à la Médiathèque de Kourou avec au takari Abdulahsaï & DJ Da Bac. Plus d’hésitations à mettre Damas dans la rue, sur le trottoir, dans les marchés, à la portée de tous,  grâce à ceux là :

    Les gueux
    Les peu
    Les rien
    Les chiens
    Les maigres
    Les nègres


Qui ont, enfin, fait sortir Damas de ces salons enfumés où les bien-pensants, les mal pensants, les autorisés à parler, les habilités à s’exprimer le conservaient jalousement. Ils lui donneront moins  l’impression d’être ridicule.

Tout le mal que l’on puisse souhaiter à KrakéDamas est que tel :

    l’enfant que la nurse pousse
    d’avenue en boulevard
    de boulevard en place
    de place en jardin
    de jardin en rue
    de rue en square
    de square en parc
    de parc en parc
    et de part en part


    que la parole de Damas continue à être déclamée, chantée, portée, toastée… sur la Terre des Parias et ailleurs !

Gustave HO-FONG-CHOY


viré Kraké Damas





Eïa pou Césaire