KAMALAKULi MAT0
5poto iwokatopo
emamili 7, emamili 8, emamili 9 oko toima nuno iwaitopo 2005

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KRUTU KONT
(le colloque)

Le Krutu Kont en est à sa deuxième édition. Cette année, pour alimenter la réflexion et les discussions, nous invitons 5 conférenciers afin de débattre autour de la thématique du conte, des traditions orales.
Rendez-vous est donc donné à tous au Pitakòk de Monsieur Jean-Marie Léon, route de St-Jean près de EDF.

Pour Krakémantò, c'est une fois de plus l'occasion d'ouvrir la discussion sur ce qui fait le conte au delà de l'aspect simplement récréatif. Le Festival, en effet, se veut être un temps de réflexion sur tous les aspects du conte.


Si pour nous, le conte et plus globalement les traditions orales constituent une part importante du patrimoine guyanais, cette notion de patrimoine liée à l'oraliture va bien au delà de nos frontières. Le conte est diversel !

Kamalakuli Mato est intimement lié à Kamalakuli, Krakémantò y est implanté. Et ces rattachements nous lient au monde, évitant de nous crisper sur notre banc de sable.

Entendre des voix diverses, s'en nourrir parfois, porter notre regard sur des pratiques d'ailleurs, donner à entendre nos voix et à regarder nos pratiques, nous fait grandir. C'est l'esprit du Krutu Kont.

Les conteurs du Festival, d'origines diverses et parfois lointaines, partagent les horizons multiples du conte avec lakour (le public) du Festival. Mais au delà de ces rencontres, la discussion s'avère importante pour approfondir la conscience de ce qui nous lie et nous distingue, pour nous recentrer sur ce qui nous interroge dans la pratique du conte. Le Krutu, qui en langue busikondetongo signifie rencontre, s'imposait et prend ici la forme du colloque, réunissant des amoureux du conte : conteurs, historiens, chercheurs, folkloristes, spectateurs...

Pourquoi se limiter aux seuls conteurs quand il se trouve que chacun d'eux a une expérience et un regard sur la discipline à nous faire entendre ? Chacun pourra donc prendre la parole et offrir une confrontation d'opinions dans le pitt de " kokkonba " où se déroulera le Krutu Kont.
La configuration du pitt, qui est celle d'une petite arène, cordialement,  incite à l'échange entre les participants dans l'arène de la parole.


G. Ho-Fong-Choy - coordinateur du colloque.
 
foto : ©Eric Léon/Netamazonie
pitakòk
Pitakòk de Monsieur Jean-Marie Léon
loratèr-ya(conférenciers)
 
- ANANCHI TOLI - ANASI EKALI - ANASI TOLILI - BA'EKWÖT - CONTE - CONTO - DAB NEEG -
- ESTWA - ISENULUPILI EKALI - KONT - KUNTU - MALAN - MATO - TALE - WAKILITHO DJAHÜ -

ATTENDU PAS VU PAS DE NOUVELLES
lapoliv confiant
ATTENDU PAS VU PAS DE NOUVELLES
ATTENDU PAS VU PAS DE NOUVELLES

Raphaël Confiant

Il est maître de conférences en Langues et Cultures Régionales (Créole) à l'Université des Antilles et de la Guyane.
A publié, notamment : "Les Maîtres de la Parole créole" (Gallimard, 1998) - "Contes créoles des Amériques" (Stock, 1999).

"Kont palé/Kont matjé"

rézimé : Jodi-jou, kont-la pa pouvé kontinié woulé kon an tan lontan. Pa gen véyé ankò, pa gen sanblé moun léswè alantou roun difé kou avan. Si nou lé sové kont-a, fo nou matjé'y, mé fok pa nou matjé'y nenpot ki manniè. Gen roun diférans ant "transkripsion kont" ké "maké kont". Adan "maké kont", ou ka fè roun éfò pou pliyé kont-a annan lojik lékriti, lojik matjé.

ATTENDU PAS VU PAS DE NOUVELLES
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lapo kolonbo toti Gustave Ho-Fong-Choy
Membre de Krakémantò, Gustave a un intérêt pour le conte depuis des années. Il est engagé dans une réflexion sur différents aspects du conte : les personnages animaliers, les conditions de création du conte guyanais (historiques, humaines...). Dans le cadre de l'Association des Amis de l'École Élémentaire de Maripasoula, il a dirigé la collection de contes  "KRIK KRAK " destinée à un public de jeunes. "Le mariage de Tortue" (Les amis de l'école élémentaire de Maripasoula, 1991), "Le colombo de Tortue" (1991), "Une étrange partie de chasse"/Hugues Petit-Jean-Roger (1991), "Tigre, Chien et Mouton"/Serge Anelli (1992), "Ce n'est pas Dieu qui a crée les Wayana"/Maurel, Ti'iwan (1993), "Le tapir et les sirènes"/Maurel, Ti'iwan (1993), "Les crottes du tamanoir"/Jean-Albert Hilaire (1993).

"Vyé nèg tafya, endjen fengnan, samaka piayò"
Conteurs, Créateurs ?

résumé de la communication :
De nos jours, le conte continue de nous plaire, de nous émerveiller et pourtant nous n'avons que peu d'informations sur les conditions, sur le ou les moments de création du conte. Comment des hommes illettrés, analphabètes ont pu concevoir, des contes ? La création de conte relève d'un exercice intellectuel or manifestement ceux qui les ont conçus n'en étaient pas ! Dans le cadre de ce Krutu Kont,  notre propos portera sur les "vyé nèg tafya, endjen fengnan, samaka piayò" qui sont les véritables créateurs, concepteurs de contes et qui sont non pas simplement dans l'ombre mais complètement ignorés parce que anonymes.

 

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lapoliv jean-louis Marie-Paule Jean-Louis
Conservateur du patrimoine au Musée des Cultures Guyanaises, Marie-Paule Jean-Louis s'est passionnée, depuis son enfance, pour les contes et légendes de la Guyane.
Elle a effectué divers travaux universitaires, notamment sur le conte "Essai d'analyse comparative des contes antillais et guyanais au niveau des procédés narratifs, figures, cycles et structure" (Mémoire de DEA, Université Paul Valéry, académie de Montpellier, 1983) et "La tradition orale guyanaise. Universalité et spécificité du conte créole" (Thèse de 3è cycle, Aix en Provence, Université de Provence, 1987).
Elle a aussi participé à plusieurs colloques et rencontres ayant trait à la connaissance du patrimoine en général. Dans le cadre de ses fonctions, elle est amenée à intervenir sur les cultures traditionnelles et la place de l'oralité dans les différents groupes culturels de Guyane. (site du MCG : www.mcg973.org)

"Masak, masak ... Kanm. Les jeux de la parole dans l'univers du conte créole guyanais."
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lapo kont teko Didier Maurel
Après avoir enseigné de 1987 à 2001 sur les hauts Maroni et Oyapock, Didier MAUREL est aujourd'hui formateur à l'IUFM de la Guyane (modules Didactique du F.L.S et Anthropologie). 
Il a publié  "Contes des indiens Emérillon" (1994, CILF), "Éléments de grammaire emérillon"(1998, Amérindia) , "Classes de lexèmes en emérillon" (2000, Amérindia), "Mathématiques et vannerie traditionnelle de Guyane" (catalogue d'exposition à paraître en 2005), "TAILA : deux siècles de relations Teko (Emérillon) - Kaliña (1596-1789)" (travaux de recherche universitaire).

"De la Catégorisation dans la tradition orale Teko ?"

Résumé de la communication :
L'histoire de Tapalala'it pose aussi de manière prototype le problème des catégories dans la tradition orale teko. Dans cette culture, on différencie en général les ba'ekwöt (littéralement chose ancienne) et les adze ba'ekwöt (littéralement vraie chose ancienne). Un coup d'oeil superficiel verrait là une distinction bien classique rangeant d'un côté les mythes, de l'autre les contes et légendes. A bien y regarder (et surtout à bien écouter les conteurs), la validité de cette hypothèse ne résiste pas : il n'existe pas de discontinuité formelle entre ces deux catégories. D'une part, on n'a pas de *aitche ba'ekwöt (littéralement fausse chose ancienne) à opposer aux adze ba'ekwöt, d'autre part, le va et vient permanent ? pour ne pas dire l'intrication permanente (dans le plus pur style bricolé cher à certains auteurs) ? au cours d'une narration (*) entre récits mythique et historique plaide en faveur d'une approche très nuancée. Certains informateurs, au cours d'un débat (provocateur soulevé par mes soins), arguaient même de la linéarité du processus temporel qui affecte la tradition orale : les adze ba'ekwöt, soutenaient-ils, ont vocation à devenir peu à peu des ba'ekwöt....Interrogés sur l'appartenance de tel ou tel épisode à l'une ou l'autre des catégories, ils les classaient toutefois sans hésiter... Les débats ne sont donc pas clos, ni dans les communautés, ni dans les universités...
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(*) : La narration de l'abandon de la côte atlantique que j'ai présenté à la section 3.1. est en fait expurgée. Elle est précédée díune introduction mythique mettant en scène les fleuves de Guyane et leurs double courants originels (le premier poussant vers l'aval, l'autre vers l'amont) dont l'un sera détruit par l'oiseau peku...

 


EMPÊCHÉ EXCUSÉ

zimaj lapoliv moomou

EMPÊCHÉ EXCUSÉ
EMPÊCHÉ EXCUSÉ 

Jean Moomou
Enseignant au Lycée II de Saint-Laurent du Maroni, il est aussi Doctorant en histoire.
Il a publié "le Monde des Marrons du Maroni en Guyane (1772-1860), la naissance d'un peuple : les Boni" (Ibis rouge 2004), "Les Boni de Guyane française : entre intégration et exclusion : 1776-1841" (in "la Revue, les Anneaux de la Mémoire", Février 2005).

"La prise en charge du temps des Anciens (esclavage, marronnage) dans la mémoire collective des Boni d'aujourd'hui : 
L'apport de la tradition orale à l'écriture de l'histoire des Boni."

résumé de la communication :
Dans son ouvrage intitulé le Geste et la Parole, dont le premier volume porte le titre La mémoire et le rythme1, André Leroi-Gourhan émet une réflexion sur les fonctions sociales de la mémoire qu'il applique plus particulièrement aux techniques. La mémoire est capable de capitaliser les acquis provenant de l'éducation et de l'imitation. Dans les sociétés sans écriture, la mémoire collective est le principal et presque unique moyen de conservation des acquis du passé et s'exprime sous la forme de traditions orales, d'où la dénomination de sociétés à traditions orales. Néanmoins, des supports autres que la parole réactualisent les savoirs du passé, notamment dans le domaine culturel, religieux. 
Si l' on effectue une comparaison entre le rapport que les Boni entretiennent avec le passé esclavagiste et celle des populations créoles des Antilles Guyane, il semble qu'il y ait un hiatus.
D'une part, le fait que la mémoire de l'esclavage semble être ambiguë dans le monde antillo-guyanais, et du moins le souvenir de cette histoire alimente les revendications identitaires aujourd'hui, pour paraphraser Gilles Gauvin.
D'autre part, ce sont les événements récents qui nous éclairent davantage sur le positionnement des deux sociétés par rapport à l'esclavage.
Il s'agit à travers cette communication de poser la question de la mémoire historique chez les Boni d'aujourd'hui, mais aussi de voir comment cette mémoire a évolué à travers les âges. Comment peut-on caractériser la prégnance du "temps des Anciens" (esclavage et marronnage) dans la mémoire collective des Boni ?

I-Être Boni et écrire l'histoire des Boni : le travail de la mémoire
II-Un passé qui ne passe pas : rôle des sages dans la transmission de la mémoire historique
III-Le déroute de la mémoire collective des Boni
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(1)Publié chez Albin Michel, Paris, 1965. 

EMPÊCHÉ EXCUSÉ
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- ANANCHI TOLI - ANASI EKALI - ANASI TOLILI - BA'EKWÖT - CONTE - CUENTO - DAB NEEG -

- ESTWA - ISENULUPILI EKALI - KONT - KUNTU - MALAN - MATO - TALE - WAKILITHO DJAHÜ -

 

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tèt krakémantò
pagra-twél Krakémantò (site de Krakémantò)
 

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zimaj kourilèt
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