KRIKÉ ? KRAKÉ !
Contes traditionnels de la Réunion
avec Anny Grondin
Kriké Kraké, c'est ainsi que commence nos contes, contes
des anciens ramasseurs de craques, gardiens de la mémoire.
Si la société le veut bien, je peux raconter les histoires
suivantes:
-Petit Jean et Grand diable : Petit Jean et le panier magique, Petit
Jean langouti rouge, Petit Jean et la citrouille, Tué sept blessé
quatorze
-Compère lièvre et comère tortue : Kalandiak ;
Lièvre gardien du bassin du roi ; L'invitation de compère
lièvre
-De la fille du roi : La fleur de pimprenelle ; Comment devenir riche
; Pour une grappe de letchi |
BAZAR DE NUIT
Patchwork improvisé de contes traditionnels. (depuis 92)
avec Catherine Zarcate
Dans ce Bazar d'un soir, les cloisons d'un peuple à
l'autre, d'une histoire à l'autre sont bousculées. Tout le
monde se connaît, puisque les personnages habitent dans la conteuse
!... L'important sur l'heure est d'être raconté. La soirée
est courte, les histoires nombreuses. La conteuse a fort à faire...
Pour soirées où il est bon de s'adapter, publics
néophytes, hétérogènes, etc. Dès huit
ans. Durée 1h1/4 |
UN ALLER PAS SI SIMPLE
Chants et récits afro-américains
avec Praline Gay-Para et Sandra Nkaké
Lumière Sam Mary
Sous le regard complice d'Abbi Patrix
Une création de la Maison du Conte de Chevilly-Larue
(http://www.lamaisonduconte.com)
"...dites-lui que nous sommes peut-être la branche coupée
de l'arbre, une branche emportée par le vent, oubliée ; mais
tout cela aurait bien fini par envoyer des racines un jour et puis un tronc
et de nouvelles branches avec des feuilles, des fruits... des fruits qui
ne ressembleraient à personne, dites-lui..."
Simone Schwarz-Bart in Ti Jean l'horizon
La Maison du Conte est subventionnée par la Municipalité
de Chevilly-Larue, le Conseil général du Val-de-Marne, la
DRAC Ile-de-France (ministère de la culture et de la communication)
et le Conseil régional d'Ile-de-France
A propos du spectacle
"Un Aller pas si simple est le fruit de quinze ans de travail. Non
seulement sur le répertoire narratif et la tradition orale afro-américaine
et des îles de la Caraïbe, mais aussi sur la littérature
des auteurs issus de ces cultures nées d'une période sombre
et non assumée de notre histoire : l'esclavage.
J'ai toujours été frappée par les relations ambiguës
entre Blancs et Noirs, à travers une histoire commune et douloureuse,
qui se dégagent de cette littérature.
Pour mieux comprendre, je me suis penchée sur l'histoire de l'esclavage
des deux bords de l'Atlantique. Une question majeure s'est imposée
: Quand un peuple a été dépossédé de
tout ce qu'il est et de tout ce qu'il a jusqu'à se voir nié
son statut humain, quelle culture transmet-il ?
Que reste-t-il de l'Afrique ? Comment s'est opérée l'adaptation
au nouvel environnement ? Quelle vision du monde peut naître de ce
choc ?
L'univers imaginaire des récits de la tradition orale et de la
littérature afro-américaine sont intimement mêlés.
Le merveilleux et le réalisme se tissent harmonieusement pour donner
des univers où noirceur et humour sont inséparables.
Nous avons voulu la tonalité de cette création légère
et joyeuse malgré la gravité du propos et ceci par fidélité
à la manière dont les récits et les textes littéraires
abordent le sujet."
Praline Gay-Para
Des récits et des chants :
Les histoires :
Chat noir, chat blanc, d'après Chester Himes
Y'a pas de justice, d'après Chester Himes
Dieu et le Diable, il n'y a pas de justice, conte noir américain
Railroad Bill, d'après Leigh Sauerwein
La femme à la main coupée, d'après De sueur,
de sucre et de sang, de Suzanne Dracius Pinalie
Papa God et Mama God, conte des îles anglophones, Caraïbe
Pourquoi Dieu a créé Adam en dernier, conte afro-américain
Brise et eau, conte de Géorgie (USA)
Railroad Bill, conte de Caroline du Nord
Dyer, un jour le gibier un jour le chasseur, conte de Saint-Vincent
Minuit et demi, conte de Sainte Croix
Grande Bouche, Gros Ventre, Fines Jambes, conte de Marie-Galante
Big Sixteen, conte noir américain
Marie-Jeanne, récit de vie collecté à Evry |
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Les chants :
Try a little tenderness, de Harry Woods, Jimmy Campbell
et Reg Connely
Touloukoutou, de Tito Bissainthe
Love me or leave me, de Walter Donaldson et Gus Kahn
Kaya, de Bob Marley
Ain't misbehaving, de Andy Razaf, Thomas Fats Weller et Harry
Brooks
Railroad Bill, adapté par Sandra Nkake
I love you Porgy, de Georges Gershwin, Ira Gershwin, Dubose
Heyward
Soon I will be done, chanson folk traditionnelle adaptée
par les Work Brothers
Black Woman, des Jungle Brothers
Happy to see you again, de Larry Graham |
Une Rencontre
J'ai rencontré Praline Gay-Para sur la création du spectacle
musical "Zig-Zag".
Notre entente a été immédiate et profonde.
Alors quand elle m'a proposé de l'accompagner en chantant et
en contant, je n'ai pas hésité!
Nous nous sommes vite aperçues que nous avions un patrimoine
musical commun allant de Bob Marley, à Nina Simone, en passant par
Aretha Franklin.
Dans "Un aller pas si simple" nous ne chantons qu'en anglais, à
part la berceuse de Toto Bissainthe.
Certaines histoires sont gaies. De certaines autres émane le
Blues : ce mélange de souffrance et d'espoir. Le choix s'est fait
assez naturellement.
C'est avec bonheur que nous chantons pour raconter et que nous contons
en chantant, ensemble !
Sandra Nkaké
Ma rencontre avec Sandra Nkake a été précieuse,
non seulement parce qu'elle chante merveilleusement mais aussi parce que
nous avons la même culture musicale, nous connaissons un répertoire
commun.
Il nous a paru tout de suite indispensable de mêler nos savoir-faire.
La conteuse que je suis se devait aussi de chanter et la chanteuse devait
elle aussi raconter car sans cet échange, la rencontre n'est pas
réelle.
Nous chantons autant dans la loge que sur scène, chacune exhumant
à son tour des mélodies oubliées dans la mémoire
de l'autre.
Praline Gay-Para |